Concert "Eric Antraygues" chez Piccolo à Vabre-Tizac, Le Bas Ségala

Chansons françaises : Bill Deraime, Jonasz, Souchon, Brassens, Nino Ferrer, Renaud, Fugain, Cabrel et les autres !

Avec lui, vallée du Viaur et gorges de l’Aveyron se transposent, comme d’un coup de baguette magique, dans le delta du Mississippi. L’accent du Sud, le sien, le nôtre, roule plus les «r» qu’il ne chante «yaourt» rosbeef de cette Lousiane aux faux airs d’Italie magnifiée par Nino Ferrer. Et c’est
peut être là, du côté de l’immigré de Montcuq Lot qu’on peut trouver la propension chanson francophone de l’ami Eric Antraygues. Lui qui depuis ses dix-sept ans et quelques brouettes a fait des tablatures à Dadi, Atkins, Grossman et autres maîtres du finger picking sa raison de jouer. Mais sans jamais perdre de vue nos vieux et bons classiques, toujours revisités avec l’aide de ses doigts de feu, de la chanson française. Au firmament, se trouve Brassens, le sétois, faiseur de rimes et de gammes.
Celui grâce auquel on dégaine les premiers accords fredonnés. L’incontournable parcours du guitariste profane qui rejoindra aussi, chez certains (mais pas tous), Le Fox Terrier, Moustaki l’autre Georges, et quelques pépites à l’instar ds Souchon, Manset, Cristiani, et le Deraime blues. Tout un répertoire dont l’Antraygues du pays Najacois ne se mouche pas d’un revers de manche les lèvres.
Débarrassé de bien des contraintes, celui qui a joué aux côtés de Vivoux, Sharons Evans (il l’accompagne toujours), a créé les groupe Zennemis Zintimes, Kap Blues et autres, planche depuis de longues semaines à la mise en place d’un répertoire lui collant aux basques. «C’est 50% de Brassens, 50% de tous les autres», lâche-t-il. D’aucuns espèrent aussi y croiser quelques compos maison, comme son «emprunt d’embruns» ébauché fasse à l’Atlantique un soir de printemps à trois pas de Guérande où les Tri Yann.